Lettre ouverte au Ministre de l’Intérieur : Dérives d’IKAM Security alias Sécurité Privée

Monsieur le Ministre de l’Intérieur,

Nous sommes dans une période critique et alarmante où la montée des violences dans les discothèques devient une préoccupation nationale. La sécurité de ces lieux de fête, qui rassemblent des milliers de jeunes chaque week-end, ne peut être laissée entre les mains d’entreprises peu scrupuleuses. Les récents événements tragiques, comme la mort d’un militaire de 26 ans à Besançon, passé à tabac à la sortie d’une discothèque, rappellent brutalement la nécessité d’un contrôle strict des dispositifs de sécurité dans ces établissements.

Nous souhaitons attirer votre attention sur le cas alarmant d’IKAM Security, une entreprise qui emploie des agents non qualifiés pour assurer la sécurité des clients dans des discothèques comme le Complexe La Marina au Barcarès et le Complexe La Luna à Canet-en-Roussillon. Ces pratiques compromettent gravement la sécurité publique et soulèvent des questions urgentes sur les responsabilités de ces établissements et sur les lacunes dans la régulation de ce secteur.

IKAM Security, sous la direction d’Aboubakar Camara, embauche des individus dépourvus des qualifications nécessaires pour exercer dans le domaine de la sécurité, ils n’ont pas de certification SSIAP (Service de Sécurité Incendie et Assistance à Personnes) ou de carte professionnelle obligatoire. Pour masquer ces lacunes, cette société usurpe l’identité d’agents qualifiés pour permettre à des personnes non formées de travailler sous couvert de fausses informations, une infraction grave au Code pénal.

Ces pratiques posent un risque considérable sachant que dans les discothèques, les tensions peuvent rapidement dégénérer en violences, mouvements de foule ou autres situations d’urgence. Sans la formation nécessaire, ces agents sont incapables de gérer ces situations de manière appropriée, ils mettent en danger la vie des clients et du personnel.

L’agression mortelle survenue à Besançon illustre les conséquences tragiques d’une sécurité défaillante ou mal encadrée. Chaque incident de ce type renforce la nécessité d’une régulation plus stricte et de sanctions sévères pour les entreprises qui ne respectent pas leurs obligations.

Dans les discothèques, le rôle des agents de sécurité est capital. Ils doivent être capables de :

  • Prévenir et gérer les conflits de manière professionnelle.
  • Réagir rapidement et efficacement en cas d’incident médical ou d’évacuation d’urgence.
  • Garantir la sécurité physique et morale des clients.

Quand ces responsabilités sont confiées à des personnes non qualifiées, les risques de violences, d’accidents graves ou d’escalade incontrôlée augmentent de manière dramatique.

Les complexes comme La Marina et La Luna, en collaborant avec une entreprise comme IKAM Security, portent une responsabilité dans cette situation. En choisissant des prestataires qui ne respectent pas les normes légales et éthiques, ils mettent leurs clients en danger et s’exposent à des poursuites civiles et pénales en cas d’incident grave.

De plus, depuis que nous avons dénoncé Aboubakar Camara (voir article) et son coordinateur de sécurité Mory Fofana (voir article sur Fofana), IKAM Security fait travailler ses agents sous une autre bannière au Complexe La Luna à Canet pour donner l’illusion qu’il s’agit d’une autre entreprise. Pendant Halloween, ils ont utilisé des pulls « Cam Security », et maintenant ils se présentent sous l’appellation « Sécurité privée ». Ce dernier nom, particulièrement générique, ne peut être la propriété d’une entreprise de sécurité. Pourquoi les dirigeants de cette boîte de nuit acceptent-ils qu’IKAM Security opère sous un faux nom ?

Ces dysfonctionnements révèlent également des failles dans le système de régulation des entreprises de sécurité privée. Aboubakar Camara affirme avec assurance que les responsables du Complexe La Marina leur ont indiqué que des gendarmes du Barcarès les avaient prévenus des contrôles du CNAPS, pour pouvoir contourner deux contrôles cet été. Ces pratiques mafieuses sont alarmantes et compromettent gravement la sécurité des personnes fréquentant ces établissements.

Le CNAPS (Conseil national des activités privées de sécurité) doit intensifier ses contrôles pour identifier et sanctionner ces pratiques illégales. Il est également nécessaire d’impliquer davantage les préfectures et les services de police pour surveiller ces entreprises et leurs activités sur le terrain. Pourquoi ne pas utiliser des clients mystère pour identifier les agents et préparer les contrôles du CNAPS de manière plus stratégique ?

Monsieur le Ministre, il est de votre devoir de protéger les citoyens, y compris dans les lieux de fête où ils devraient pouvoir se divertir en toute tranquillité. Nous vous demandons :

  1. Une enquête approfondie sur IKAM Security pour usurpation d’identité, contournement des contrôles du CNAPS, mise en danger d’autrui et emploi d’agents non qualifiés.
  2. Une sensibilisation accrue auprès des établissements de nuit pour les inciter à vérifier les qualifications des entreprises de sécurité qu’ils emploient.
  3. Un renforcement des contrôles et des sanctions par le CNAPS et les préfectures envers les sociétés qui enfreignent la loi.
  4. Une réflexion sur la réglementation actuelle, afin de rendre plus difficiles les abus et les contournements des normes dans le secteur de la sécurité privée.

La mort tragique du jeune militaire de Besançon est une alerte qui ne doit pas être ignorée. Des vies sont en jeu, et nous ne pouvons tolérer que des entreprises comme IKAM Security continuent de jouer avec la sécurité des citoyens pour des gains financiers.

Nous espérons que vous prendrez ces préoccupations au sérieux et que des actions concrètes seront entreprises pour restaurer la confiance du public envers les dispositifs de sécurité dans les lieux de divertissement nocturne. Les jeunes qui fréquentent ces établissements méritent mieux que des agents non formés et une sécurité fictive.

Avec toute notre considération,
Junet Pambou
Lanceur d’alerte

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